Alors que les directives concernant la gestion des cas positifs dans les écoles et collèges se font toujours attendre, des cégépiens étaient ravis lundi de reprendre les cours en présence malgré le port du masque et l’incertitude causée par la quatrième vague de COVID-19.
La vie avait repris lundi au Cégep Limoilou, où des centaines d’étudiants se sont rendus pour leur première journée de classe. Derrière le masque, on pouvait deviner les sourires sur plusieurs visages.
« Je suis vraiment contente, on a l’impression de vivre la vraie vie de cégep », lance Amélie, une étudiante en arts, lettres et communication du Cégep Limoilou qui aimerait faire du théâtre cette année.
« C’est vraiment mieux d’être en présence que devant notre écran. Le masque, on ne le sent plus, on est habitué maintenant », ajoute Laura, une étudiante en sciences de la nature.
Le masque
Un avis partagé par plusieurs, même si certains étudiants rencontrés par Le Journal auraient quand même préféré l’enseignement en ligne pour éviter d’avoir à porter le masque en tout temps.
De son côté, le directeur des études du Cégep Limoilou assure que cette mesure sanitaire ne gâche en rien la rentrée.
« C’est une super ambiance, on sent des gens qui sont fébriles, qui ont le goût d’être là, autant chez les étudiants que les enseignants et les membres du personnel », affirme Philippe Aubé.
Flou et incertitude
La rentrée se déroule néanmoins sur fond d’incertitude, car la quatrième vague poussée par le variant Delta est bel et bien amorcée au Québec.
Même si les étudiants ont repris les cours dans plusieurs cégeps lundi, les consignes gouvernementales concernant la gestion des cas positifs se font toujours attendre, tout comme dans le réseau scolaire, à l’approche de la rentrée.
Quels seront les étudiants qui devront être isolés en cas de contact avec un cas positif ? Ceux qui sont doublement vaccinés pourront-ils continuer à fréquenter le campus ?
« La session vient de débuter alors ça devient plus qu’urgent qu’on reçoive ces informations-là », affirme Bernard Tremblay, président-directeur général de la Fédération des cégeps.
En l’absence de consignes claires, les cas positifs seront gérés au cas par cas en collaboration avec la direction régionale de santé publique, indique Philippe Aubé.
Les enseignants devront tenir des « plans de classe » indiquant la place des étudiants dans chaque cours afin de pouvoir identifier les contacts à risque si un cas positif était déclaré dans un groupe.
Dans les rangs des étudiants, plusieurs retiennent leur souffle, conscients que la situation demeure fragile. « Je sais qu’il y a des risques qu’on retourne en ligne, mais on se croise les doigts », lance Amélie.